Zones de Protection

L’eau potable au Luxembourg

Environ la moitié des ressources utilisées pour l’eau potable proviennent de l’eau souterraine. L’autre moitié de l’eau potable provient de l’eau du lac d’Esch/Sûre qui est traitée au préalable. 

L’eau souterraine

L’eau souterraine au Luxembourg

L’aquifère le plus important est le Grès de Luxembourg qui renferme à lui seul ¾ des ressources d’eau souterraine exploitées. Malgré le fait que le milieu géologique constitue une protection naturelle de l’eau souterraine contre les polluants, une dégradation de la qualité de l’eau par rapport aux critères de potabilité est constatée. Les polluants les plus répandus sont les nitrates et les pesticides utilisés dans les pratiques agricoles et dans l’entretien d’espaces publics et privés d’un côté, et les microorganismes présentes (bactéries présentes dans les eaux usées, les déjections animales) de l’autre côté.

Les zones de protection des captages d’eau potable

L’article 44 de la loi modifiée du 19 décembre 2008 relative à l’eau prévoit la création de zones de protection autour de captages d’eau utilisés pour la production destinée à la consommation humaine. Ces zones ont pour objectif de préserver voire d’améliorer la qualité de l’eau souterraine et de préserver sa quantité. Dans les zones de protection seront interdites, réglementées ou soumises à autorisation tous ouvrages, installations, dépôts, travaux ou activités susceptibles de porter atteinte à la qualité de l’eau ou à son débit exploitable. 

Les zones de protection sont subdivisées par les zones suivantes

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La délimitation des zones de protection se fait en plusieurs phases :

  1. Réalisation d’une étude géologique par un bureau d’expert. Cette étude est co-financée par l’exploitant et l’Etat (Fonds pour la gestion de l’eau). Les études sont réalisées suivant des critères élaborés par l’Administration de la gestion de l’eau. Proposition d’une délimitation des zones de protection par parcelles cadastrales. Validation par l’Administration de la gestion de l’eau
  2. Procédure publique. Le dossier est consultable par le public. Les recours et les remarques peuvent être déposés par écrit à l’Administration communale et seront transmis au Ministère.
  3. Règlement grand-ducal. Traitement des recours et procédure d’élaboration de règlement grand-ducal.

La carte montre à titre indicatif l’extension de ces zones.

Le saviez-vous ?

Au Grand-Duché, l’eau souterraine représente environ la moitié des ressources utilisées comme eau potable. L’eau souterraine est exploitée par 256 captages de sources et 80 forages ou puits. 
L’aquifère le plus important est le Grès de Luxembourg qui renferme ¾ des ressources en eau souterraine exploitée.
Les pesticides et les nitrates sont les causes principales de la dégradation de la qualité de l’eau souterraine.
Les pesticides les plus répandus dans l’eau souterraine sont des herbicides utilisés dans l’entretien des espaces publics et privés (jardins), ainsi que dans l’agriculture.
Certains polluants tels que les pesticides peuvent rester au-delà de 10 ans dans l’eau souterraine.
Il est possible de cultiver son jardin sans l’utilisation de pesticides. Depuis 2016, l’utilisation de pesticides pour l’entretien des espaces publics est interdite. 
Certains micro-organismes tels que les bactéries présentes dans les eaux usées, les déjections animales sont susceptibles de provoquer des maladies chez l’Homme (diarrhées,….) La plupart de ces micro-organismes ne survivent pas plus que 50 jours dans l’eau souterraine.
Dans certaines régions la réalisation de forages pour l’utilisation d’énergie géothermique peut augmenter considérablement les risques de pollution de l’eau souterraine.